Résumé
Le discours met en lumière l'engagement du président envers la refondation et l'amélioration des services publics en République démocratique du Congo. Il insiste sur la nécessité de garantir des services publics de qualité à tous les citoyens, en particulier aux forces de défense et de sécurité. Le discours aborde les mesures prises pour améliorer les conditions de vie des agents de l'État, telles que la gratuité de l'enseignement primaire, la couverture santé universelle, l'augmentation des salaires des militaires et des policiers, et l'intégration de ces derniers au régime de sécurité sociale. L'importance de reconstruire des services publics efficaces, justes et proches des citoyens est soulignée, ainsi que la nécessité de réformer l'administration publique en profondeur, en mettant l'accent sur l'usager et l'innovation.
- Amélioration des services publics et de la dignité des citoyens.
- Réformes concrètes dans l'éducation, la santé et la sécurité sociale.
- Nécessité d'une administration publique moderne, transparente et efficace.
Allocution d'ouverture des conférences annuelles des services publics [0:01]
Le président de l'Assemblée nationale, le président du Sénat, la Première ministre, le président de la Cour constitutionnelle, les députés, les sénateurs, les membres du gouvernement, les ambassadeurs, les chefs de mission diplomatique, les secrétaires généraux, les inspecteurs généraux, les directeurs généraux de l'administration publique, les représentants du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement, et le directeur général de l'École nationale de l'administration sont remerciés pour leur présence. Le président exprime sa satisfaction d'ouvrir la première édition des conférences annuelles des services publics de la République démocratique du Congo. Il rappelle que depuis son accession à la magistrature suprême, il a fait de la refondation et de l'amélioration de la qualité des services publics l'un des axes les plus importants de son action.
Engagement envers les citoyens et les forces de l'ordre [1:31]
Le président réaffirme son engagement à ce qu'aucun Congolais ne soit privé de services publics dignes de ce nom, qu'il s'agisse de la police, de la justice, de l'éducation, de la santé, de l'état civil, de la fiscalité ou de l'administration territoriale. Cet engagement est particulièrement important pour les militaires et les policiers, ainsi que leurs familles, qui doivent être traités avec respect et considération par l'administration. Le président souligne que ses critiques envers les conditions de vie difficiles de certains Congolais ne visent pas à les mépriser, mais à rappeler à l'État ses responsabilités et à leur rendre la dignité qui leur est due.
Mesures pour améliorer les conditions de vie des agents de l'État [3:57]
Le président détaille les décisions prises pour améliorer les conditions de vie des agents de l'État, notamment la consolidation de la gratuité de l'enseignement primaire, le lancement progressif de la couverture santé universelle (avec la gratuité des accouchements et des soins des nouveaux-nés), le doublement des rémunérations des militaires et des policiers, et le versement régulier des cotisations sociales à la Caisse nationale de sécurité sociale des agents publics de l'État (CNSSAP). Depuis mai 2025, les militaires et les policiers sont intégrés au régime spécial de sécurité sociale de la CNSSAP, avec des cotisations partagées et une protection renforcée couvrant la retraite, les risques professionnels et les prestations familiales.
Reconstruire des services publics efficaces et justes [5:38]
Le président souligne l'importance de reconstruire des services publics proches, efficaces et justes, qui traitent chaque citoyen avec la même considération et la même exigence de qualité. Il insiste sur le fait que la réforme des services publics n'est pas un simple slogan, mais un devoir de justice sociale. Il rappelle que les citoyens aspirent à être traités avec dignité, à accéder à des services fiables et à être considérés comme des ayants droit. Il n'est plus question de tolérer les lenteurs administratives, les tracasseries, les pratiques illégales et le mépris.
Modernisation de l'administration publique et innovation [7:40]
Le président explique qu'il a souhaité que le ministère en charge de la fonction publique porte dans sa dénomination et dans ses missions non seulement la gestion administrative des agents de l'État, mais surtout le pilotage de la modernisation de l'administration publique et de l'innovation du service public. Il souligne que la raison d'être du service public est l'usager, le citoyen, et que c'est à partir de son expérience que l'on doit juger de la réussite ou de l'échec des politiques administratives. Les conférences annuelles des services publics constituent une innovation majeure à cet égard.
Objectifs et défis de la réforme des services publics [9:20]
Le président insiste sur la nécessité de refuser la fatalité, de transformer les contraintes en opportunités et de faire de l'action publique un instrument d'espérance collective. Réformer les services publics, ce n'est pas simplement changer quelques organigrammes, mais revoir en profondeur les standards et les pratiques. Au cœur de ce chantier se trouve l'École nationale d'administration (ENA), qui doit être un laboratoire d'excellence, un creuset d'éthique et un lieu de renouvellement des élites publiques.
Priorités pour les services publics [11:08]
Le président énumère les priorités pour les services publics : la dématérialisation des démarches, la proximité, l'accessibilité, la disponibilité, la circulation rapide et sécurisée de l'information, le respect strict des délais, l'amélioration du rapport qualité-coût, la simplification et l'agilité. Il souligne qu'il est indispensable que chaque service public fasse l'objet d'une évaluation régulière, débouchant sur des sanctions positives ou négatives. L'ère de l'impunité administrative doit appartenir au passé.
Soutien à l'innovation et à la modernisation [13:48]
Pour accompagner cette mutation, le président a instruit la création d'un fonds dédié à l'innovation et à la modernisation de l'administration publique, destiné à soutenir des incubateurs d'idées innovantes et à financer des projets pilotes de digitalisation et de simplification. Il veillera personnellement à ce que les réformes engagées autour de l'ENA et au sein de la fonction publique se poursuivent, se consolident et s'inscrivent dans la durée.
Appel à l'action et conclusion [14:34]
Le président exprime sa confiance dans le fait que les échanges lors des conférences annuelles feront émerger des propositions fortes à même de nourrir cette vision et de dessiner les contours d'une transformation durable, profonde et irréversible du service public. Il appelle chacun à faire de ces assises un véritable laboratoire d'idées, alliant rigueur de réflexion, audace de réforme, innovation responsable et sens aigu de l'intérêt général. Il invite à aborder ces travaux avec abnégation, pragmatisme et un haut sens du devoir du service public. Il déclare officiellement ouverte la première édition des conférences annuelles des services publics de la République démocratique du Congo et formule le vœu que les travaux débouchent sur des décisions concrètes suivies et évaluées dans le temps.
Accès à l'électricité et retour de l'État [16:12]
L'accès à l'électricité permet aux territoires lointains de vivre à nouveau le retour de l'État comme garant du bien-être commun, conformément à la vision du président de la République. L'Agence Nationale d'Électrification Rurale (ANER) intervient progressivement sur l'ensemble du pays, en accordant une priorité aux zones les plus touchées par la précarité énergétique. Dans l'espace Grand Équateur, deux centrales solaires photovoltaïques sont développées simultanément à Bonganga et à Bassankoussou. Ces projets marquent une étape importante dans l'accès à l'énergie moderne dans ces territoires.
Avancement des projets d'électrification [17:08]
Le directeur général de l'ANER fait état d'un niveau d'avancement significatif des travaux. À Bassankoussou, la construction d'une centrale de 700 kW crête est estimée à 96 % d'exécution. À Bonganga, la construction d'une centrale de 300 kW crête est à 85 %. Dans les deux sites, l'éclairage public est déjà opérationnel, apportant une amélioration nette et visible dans le quotidien des habitants. Là où l'accès à l'électricité est restauré, c'est le retour de l'autorité de l'État qui est rétablie.