Résumé
Cette vidéo explore le site archéologique de Herxheim, un site néolithique de la culture LBK (céramique linéaire) en Allemagne, connu pour ses preuves de violence et de cannibalisme rituels. La vidéo examine également d'autres sites LBK montrant des signes de conflit, et propose des hypothèses sur les raisons de cette violence, notamment la compétition pour les terres fertiles et les pressions démographiques.
- Le site de Herxheim révèle des preuves de cannibalisme rituel à grande échelle.
- La culture LBK, bien que pionnière de l'agriculture en Europe centrale, était sujette à des conflits et à des violences.
- La compétition pour les ressources et les terres pourrait avoir intensifié les conflits à la fin de la période LBK.
Intro [0:00]
Herxheim, une ville allemande typique, abrite un site archéologique exceptionnel et macabre. L'auteur exprime sa déception face à l'intérêt suscité par sa précédente vidéo sur l'archéologie de la guerre au Néolithique, soulignant la nécessité d'aborder honnêtement les aspects sombres du passé. Il introduit le "Service de sensibilisation au voyage dans le temps" pour dissuader les voyages dans le temps vers des périodes dangereuses comme l'époque néolithique à Herxheim.
Romantiser le passé [0:23]
L'auteur souligne l'importance de ne pas idéaliser le passé, en évitant l'image du "bon sauvage" et en reconnaissant que les sociétés anciennes étaient capables de violence et de cruauté. Il insiste sur la nécessité d'examiner le passé de manière honnête, en reconnaissant à la fois le bien et le mal.
Contexte [1:28]
La vidéo présente la culture de la céramique linéaire (LBK), une culture agricole qui a prospéré en Europe centrale de 5500 à 4500 avant J.-C. Les habitants de la LBK étaient les premiers agriculteurs de la région, cultivant des terres fertiles le long des rivières. Ils vivaient dans de longues maisons à colombages et formaient des villages qui pouvaient devenir assez grands. L'auteur souligne que, malgré l'apparente simplicité de leur mode de vie, cette période était probablement difficile.
Pas d'étrangers à la guerre [5:09]
L'auteur explique que les communautés LBK n'étaient pas étrangères aux conflits. Il cite plusieurs sites archéologiques, dont la fosse mortelle de Talheim, le village de Schlutz en Autriche et Killian en Allemagne, qui témoignent de violence et de massacres. Ces sites révèlent des restes humains portant des traces de violence, suggérant que les conflits étaient fréquents à cette époque.
Herxheim [7:58]
Le site de Herxheim, découvert lors de la construction d'une zone industrielle, se distingue par la quantité massive d'ossements humains retrouvés. Les archéologues ont mis au jour les restes d'au moins 500 individus, et estiment que le nombre total pourrait dépasser 1 000. Les os présentent des signes de démembrement et de cannibalisme, avec un traitement similaire à celui des restes d'animaux. Des morceaux de poterie brisés, provenant parfois de régions éloignées, ont également été découverts dans les fosses. L'auteur mentionne deux hypothèses principales : il pourrait s'agir de captifs de guerre ramenés à Herxheim, ou de personnes voyageant volontairement pour participer à des rituels cannibales.
Pourquoi? [13:22]
L'auteur propose une explication possible à la violence et aux conflits observés à la fin de la période LBK. Il explique que la société LBK était patrilocale, avec des hommes restant sur place et des femmes se déplaçant. Au début de la période LBK, il était facile pour les jeunes générations de s'étendre le long des rivières et de créer de nouvelles communautés. Cependant, après plusieurs siècles, les terres fertiles sont devenues saturées, entraînant une compétition accrue pour les ressources. Cette compétition, combinée à des facteurs tels que le changement climatique ou le développement d'une culture guerrière, pourrait avoir conduit à une augmentation des conflits et de la violence.