Résumé
Ce texte explore la quête de la paix intérieure et la manière de dire "oui" à sa vie, même face à la souffrance et aux épreuves. Il souligne l'importance du combat intérieur, du pardon et de l'abandon à la volonté divine pour trouver la guérison et la transformation.
- La paix véritable nécessite un combat intérieur contre soi-même.
- Transformer la souffrance en acceptation et en opportunité de croissance spirituelle.
- Le pardon, envers soi-même et envers les autres, est essentiel pour se libérer des chaînes du passé et trouver la paix intérieure.
Introduction
Le Père Pierre Jamin accueille l'assemblée et introduit le thème de la recherche de la paix dans un monde troublé. Il cite le patriarche Athénagoras qui souligne la nécessité d'une guerre intérieure contre soi-même pour se désarmer et laisser l'amour chasser la peur. L'entretien portera sur l'importance de dire oui à sa vie, telle qu'elle a été et telle qu'elle est aujourd'hui.
La souffrance et le "Non" intérieur
L'auteur partage une observation faite lors de retraites : les personnes qui ont souffert et qui entretiennent un "non" plus ou moins conscient face à leur passé sécrètent un mal-être qui peut les rendre malades. Il illustre cela avec l'histoire d'une femme trompée par son mari qui développe une maladie de peau, symbolisant la souffrance qui s'exprime physiquement. Un pèlerinage et une rencontre avec Marie transforment sa perception de Dieu et la conduisent à dire "oui" à sa vie, permettant une guérison et une réconciliation avec son mari.
Dire "Oui" à la souffrance et la Providence
L'auteur explique que certaines personnes, ayant souffert, parviennent à renaître en disant "oui" à leur souffrance. Il raconte l'histoire d'une religieuse violée par son père qui, grâce à la notion de providence divine, découvre qu'un bien peut sortir de ce mal. Il partage également son expérience personnelle de conversion, survenue après avoir cessé de demander à Dieu de retirer une souffrance de sa vie et avoir accepté de dire "oui" à cette épreuve.
Comment glisse-t-on dans le "Non"?
La souffrance, le péché et le refus de pardon sont des facteurs qui conduisent à se replier sur soi-même et à dire "non" à la vie. La souffrance subie est plus difficile à supporter que celle qui est choisie. L'auteur souligne l'importance de l'écoute et de la compassion face aux souffrances des autres, mais aussi la nécessité de ne pas se complaire dans la victimisation.
Responsabilité et Surmonter la Souffrance
Il y a les souffrances qu'on a subies, mais il y a aussi ce qu'on a fait avec ces souffrances. Chacun porte une part de responsabilité dans les événements qui l'ont atteint. L'acquiescement authentique à la souffrance ne vise pas la souffrance elle-même, mais le refus de l'éviter afin de pouvoir la surmonter de l'intérieur.
Accepter la Maladie et les Infirmités
L'auteur cite Don Marmion, un saint corpulent, pour illustrer que la sainteté n'est pas réservée à une élite. Il souligne l'importance d'accepter la maladie ou un état maladif avec une amoureuse soumission, car cela ouvre l'âme à l'action divine. Il insiste sur le fait que porter sa croix, ce n'est pas souffrir davantage, mais laisser Jésus la porter en nous et avec nous.
Le Péché et l'Amour de Soi
Le péché conduit souvent à se détester. Victor Frankel souligne que l'on est souvent son propre ennemi. Joseph Ratzinger affirme que l'homme est aimé par Dieu et qu'il n'a pas le droit de haïr ce que Dieu aime. Devenir heureux est un devoir. L'auteur propose une ordonnance : reconnaître ses péchés, demander pardon, puis bénir le Seigneur en arrêtant de se complaire dans la culpabilité.
Le Refus de Pardonner
Le refus de pardonner, envers soi-même ou envers les autres, est un obstacle majeur à la paix intérieure. L'auteur raconte l'histoire de Martine, qui a pardonné à sa mère pour une enfance difficile. Ce pardon lui a apporté une immense paix et lui a permis de se réconcilier avec son passé. Sans pardon, l'âme reste emprisonnée dans les ressentiments et la tristesse.