Bref Résumé
Ce texte explore la confession comme un moyen de se libérer de l'orgueil et de la culpabilité, en se tournant vers la miséricorde de Dieu. Il souligne l'importance de la repentance sincère, du pardon fraternel et de la prière pour ceux qui nous ont offensés, afin de vivre pleinement l'amour divin.
- La confession aide à sortir de l'idolâtrie et à reconnaître sa dépendance envers Dieu.
- Le pardon fraternel est essentiel et inséparable de l'amour de Dieu.
- Prier pour ceux qui nous ont blessés permet à la grâce de Dieu d'être victorieuse dans nos cœurs.
L'erreur du pharisien et l'attitude du publicain
L'auteur explique que le pharisien vit selon un idéal qu'il s'est fixé et se complaît dans sa propre justice, tandis que le publicain se reconnaît pécheur et implore la miséricorde de Dieu. L'erreur fondamentale du pharisien est qu'il se contemple lui-même au lieu de prier Dieu, tombant ainsi dans l'idolâtrie. Cette attitude idolâtre peut se manifester soit par un pharisaïsme satisfait, soit par un désespoir frustré. Le publicain, lui, adopte une attitude de pauvreté, de mendicité et de crainte, reconnaissant sa dépendance envers Dieu, à l'image du psaume 51 de David après son péché avec Bethsabée.
La confession : une pratique essentielle
Se confesser une fois par an est comparé à de l'anorexie spirituelle, car le but de la vie chrétienne est de vivre intensément la grâce de Dieu. Plus on se confesse, plus il est facile de le faire, et inversement, ceux qui se confessent rarement ont souvent du mal à identifier leurs péchés. L'auteur illustre cela avec l'histoire d'une dame qui, se confessant une fois par an, affirme n'avoir pas péché, jusqu'à ce que le prêtre lui suggère de se confesser d'orgueil. L'orgueil est présenté comme la racine du péché, le péché originel étant une affirmation de son indépendance par rapport à Dieu.
Se libérer de la culpabilité grâce à la confession
La confession permet de sortir de la logique de l'orgueil et de se remettre humblement entre les mains de Dieu. Elle aide également à se libérer des logiques de culpabilité, car le but n'est pas de s'enfermer dans un regard moralisateur sur sa vie, mais de pouvoir avancer sans être constamment obsédé par ses échecs. La confession libère, comme le dit Jésus dans Jean 8 : "Si vous gardez ma parole, vous serez vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres." Ceux qui refusent cette vérité et affirment ne pas avoir besoin d'être libérés sont esclaves du péché et, selon Jésus, ont le diable pour père.
Les pleurs de Pierre et les pleurs de Judas
Il y a une distinction entre les pleurs de Pierre et ceux de Judas. Pierre, après avoir renié Jésus, pleure amèrement, mais ses pleurs le ramènent vers Jésus et mènent à la conversion. Judas, quant à lui, se désespère après avoir trahi Jésus. Bien qu'il reconnaisse son péché et rende l'argent, il ne croit pas en la miséricorde de Dieu, et ses pleurs le mènent au désespoir. On peut pleurer ses péchés en s'enfermant dans la déception de soi-même, mais le vrai repentir est tourné vers Dieu, implorant son secours.
Les péchés oubliés et la sensibilité spirituelle
Le risque des péchés oubliés est la négligence dans la vie spirituelle. Les personnes qui se confessent régulièrement, comme les religieuses, sont aidées à constamment remettre leur vie sous le regard de Dieu et à être attentives aux petits manques d'amour. Sinon, on risque d'avoir une sensibilité à gros grain et de manquer de délicatesse envers le Seigneur. De même que dans une amitié humaine, on demande pardon pour ne pas ternir la relation, il faudrait avoir la même sensibilité avec Dieu. Se confesser moins d'une fois par mois est considéré comme bizarre pour un chrétien qui cherche à vivre de sa foi.
Confession, pardon fraternel et amour de Dieu
Le pardon fraternel est essentiel et inséparable de l'amour de Dieu. Il est important de demander pardon aux personnes que l'on a blessées, car l'amour de Dieu et l'amour du prochain vont ensemble. Saint Jean dit que celui qui prétend aimer Dieu tout en détestant son frère est un menteur. Jésus est clair : si vous ne pardonnez pas, vous ne serez pas pardonné. Il faut se réconcilier avec son frère avant d'offrir son offrande.
La prière pour ceux qui nous ont offensés
Pour ceux qui ont du mal à pardonner, il est suggéré de prier pour la personne qui les a blessés. Prier pour quelqu'un est déjà un acte d'amour et permet à la grâce de Dieu d'être victorieuse dans notre cœur. Même si certaines blessures ne s'oublient jamais, on peut toujours s'en servir pour aimer plus. Le pardon ne signifie pas oublier, mais souhaiter du bien à la personne et demander à Dieu de la bénir. Saint Augustin dit qu'on aime son ennemi pour qu'il devienne son frère.
Pardonner 7 fois 77 fois et la nécessité de la foi
La dynamique du pardon peut sembler au-delà de nos forces. Lorsque Pierre demande à Jésus combien de fois il doit pardonner à son frère, Jésus répond "70 fois 7 fois". Jésus dit aussi que même si ton frère pèche sept fois par jour contre toi et te demande pardon, tu dois lui pardonner. Les apôtres, conscients de la difficulté de cette exigence, demandent à Jésus d'augmenter leur foi. Vivre de la charité fraternelle nécessite un amour divin, qui dépasse la mesure de notre cœur humain. Il faut être miséricordieux comme notre Père céleste est miséricordieux. Pour pardonner, il faut mendier la grâce et la force de Dieu, en ouvrant notre cœur et en priant pour la personne qui nous a offensés.
