Bref Résumé
Cette vidéo d'Idriss J. Aberkane, avec Pierry Brouéron, analyse la situation politique actuelle en France, marquée par un Emmanuel Macron isolé et un système en décomposition. Ils discutent des racines de cette crise, remontant à la trahison du référendum de 2005 et à la désindustrialisation du pays. La conversation aborde également le rôle des élites compradores, la perte de souveraineté, et la nécessité d'une refonte structurelle de la société française.
- Analyse de l'isolement d'Emmanuel Macron et de la décomposition du système politique français.
- Discussion sur les causes profondes de la crise, incluant la trahison du référendum de 2005 et la désindustrialisation.
- Examen du rôle des élites compradores et de la perte de souveraineté.
- Appel à une refonte structurelle de la société française et à une prise de conscience collective.
Introduction : Macron isolé et Bunker Jupiter [0:01]
Idriss J. Aberkane introduit l'émission en évoquant les informations de Mediapart concernant l'isolement croissant d'Emmanuel Macron, décrit comme de plus en plus autoritaire. Il compare la situation actuelle à celle d'un "Adolphe Hitler isolé" et annonce la présence de Pierry Brouéron pour analyser cette dérive. Brouéron avait anticipé plusieurs événements récents, comme le rappel de Le Cornu et le détachement d'Élisabeth Borne et d'Alain Minc vis-à-vis de Macron.
La rationalité minimale de Macron et la décomposition de l'État [1:24]
Pierry Brouéron explique qu'il continuera à attribuer une rationalité minimale à Emmanuel Macron dans son analyse, car il n'est pas habilité à faire un profil psychiatrique. Il souligne que Macron s'inscrit dans un processus de pourrissement des institutions françaises, initié bien avant son arrivée et précipité par la "caste" qui a fait appel à lui. Brouéron propose d'entrer dans les détails pour expliquer cette décomposition progressive de l'État français depuis 1974.
Les racines de la crise : Sarkozy, le pacte de corruption et la trahison du référendum [3:04]
Brouéron explique que la France est en décomposition depuis 1974. Nicolas Sarkozy, le père politique d'Emmanuel Macron, a développé un rapport colonial avec la France, notamment à travers le pacte de corruption initié avec Pierre Bergé et d'autres figures du capital français. Sarkozy avait promis à l'élite comprador un contrôle accru sur le peuple, mais n'a pas tenu cette promesse. Il a été mandaté pour trahir le référendum de 2005, ce qui a conduit à un pourrissement accru de la situation.
La déglaciation émotionnelle et la guerre civile froide [7:58]
La trahison du référendum a créé une "déglaciation émotionnelle" entre les Français et leur classe dominante, menant à une guerre civile froide. L'élite française, ayant une patrie de substitution (l'Union européenne), des mœurs de substitution et un peuple de substitution, développe un sentiment colonial vis-à-vis des Français. Brouéron souligne que l'alternance fonctionnelle a joué contre Sarkozy, et que Hollande, malgré lui, a révélé l'ampleur de la crise populiste.
L'omelette Jup et l'extrême centre [12:48]
Brouéron décrit "l'omelette Jup", une stratégie politique où l'on ignore les "pulasseurs" (les populistes de gauche et de droite) et où le service public n'est pas neutre. Il explique que l'extrême centre est une fusion temporaire de la gauche et de la droite libérale, nécessaire en raison de l'effondrement du modèle de libre-échange et de la fin du réservoir de voix des boomers. Cette élite développe un rapport colonial avec le peuple français, vivant sur la bête jusqu'à ce qu'elle se rebelle.
La brute et le Golem : Macron et le pacte de corruption [18:27]
Pour protéger cette fusion temporaire, l'élite française a besoin d'une "brute", et Macron a été créé à cet effet grâce à Sarkozy et au pacte de corruption de Pierre Bergé. Brouéron souligne que Bergé était un pédocriminel endurci. Macron est un "golem" activé par ce pacte, mais il est difficile à débrancher. Brouéron pense qu'il existe une "affaire Brigitte" différente de celle qui est communément évoquée, et qu'Emmanuel Macron joue avec cette affaire.
L'affaire Alstom et le crime de l'Orient Express [24:15]
L'affaire Alstom, où Macron a soumis la France aux Américains et aux eurocrates pour de l'argent, est comparée au "crime de l'Orient Express", où tout le monde a participé. Arnaud Montebourg, qui a tenté de défendre les intérêts français, est présenté comme un héros. Brouéron souligne que la désindustrialisation a émasculé la gauche, qui ne défend plus l'ouvrier, et que l'absence de souveraineté conduit à l'utopie.
L'impuissance politique et la passion dévorante de Macron [30:55]
Brouéron explique que sans souveraineté, les forces politiques, même celles de droite, sont normalisées et impuissantes. Macron, en tant que "brute", est prêt à mettre en danger la machine tout en essayant de l'amadouer. Il brouille les pistes et émet des signaux contradictoires. Personne ne semble vouloir être son prochain Premier ministre, car il est difficile de le débrancher.
La République et les privilèges : l'anecdote de Juppé [42:04]
Brouéron raconte une anecdote sur Alain Juppé pour illustrer la persistance des privilèges dans la République. Juppé, face à un spécialiste des radios libres, lui répond qu'il y a des êtres qui naissent pour commander et qu'il en fait partie, démontrant ainsi une vision aristocratique du pouvoir. Brouéron souligne que l'Europe est le seul point commun entre les élites de droite et de gauche, et qu'elles considèrent les Français comme des inférieurs.
Le chaudron de sorcière et le point de rétention d'eau [48:07]
Le "chaudron de sorcière" est la défense de l'extrême centre et des deux bourgeoisies contre la vague populiste. Macron, malgré sa violence, n'a pas réussi à faire un barrage, mais seulement un point de rétention d'eau qui est en train de céder. Les anciens présidents se mettent à critiquer Macron, car il met en danger la machine à faire les Macron de l'avenir. Gabriel Attal et Édouard Philippe sont positionnés comme opposants immédiats.
L'hitlérisation de Mélenchon et la trahison de Ruffin [50:54]
Brouéron explique que Glucksmann veut "flinguer" Mélenchon, mais qu'il est difficile de récupérer son électorat. Il faut donc "hitlériser" Mélenchon. Ruffin a trahi Mélenchon, et son remplaçant, Bonard, est trop universitaire pour séduire le peuple. Brouéron souligne que la LFI a été envoyée dans le mur par la ligne décoloniale et l'abandon de l'ouvrier. Il rappelle que Mélenchon a été critiqué pour avoir défendu les intérêts français en matière de défense.
Le Matignon et les œufs à la coque à 15 balles : le monde parasitaire [54:50]
Brouéron critique le mode de vie parasitaire de l'élite, illustré par Marine Tondelier qui se plaint de devoir emmener ses enfants à l'école en legging. Il souligne que Macron est leur héros, car il assume ce côté cobra cracheur. Macron mène une politique de terre brûlée pour éviter que le système de grand gouvernement central ne s'effondre.
Macron, chef de bande et non chef d'État [56:51]
Macron est un employé et non un chef d'État, car il n'y a plus de souveraineté. Il est chef de bande, comme Sarkozy avant lui. Brouéron souligne que la génération de Macron est issue du giscardisme et du monétarisme. Il explique que la France a été vendue à la découpe, et qu'il y a des points de bascule où la perte de souveraineté devient irréversible.
Bistro Libertés et la morale des gangs [59:19]
Brouéron évoque un débat sur Bistro Libertés où il a défendu l'idée que la morale des juges et de Sarkozy est la même, et qu'ils sont deux gangs antifrançais qui se battent entre eux. Il souligne que Sarkozy a utilisé le système judiciaire contre ses ennemis, et qu'il est maintenant victime de ce système. Brouéron affirme qu'il est contre la notion d'état de droit et qu'il défend l'état légal et les libertés publiques.
La jonction des droites et le ni pardon ni oubli [1:06:54]
Brouéron critique la jonction de certaines droites autour de Sarkozy, qu'elles considèrent comme leur euro-mondialiste. Il affirme qu'il ne peut pas pardonner à Sarkozy, car il a trop fait de mal à la France. Il rappelle le principe antique du "ni pardon ni oubli" et souligne que le venin de Sarkozy, ajouté à celui de Giscard, a créé Macron.
La leçon de Sarkozy et la banlieue [1:09:58]
La Macronie a tiré les leçons de la défaite de Sarkozy face à Hollande et cherche à éviter une telle situation. La banlieue, qui avait contribué à la défaite de Sarkozy, est maintenant désintéressée par la politique et se concentre sur la surconsommation. Les jeunes sont politisés par Soros. Brouéron souligne que Macron a pu faire deux mandats grâce au Covid, à l'Ukraine et au RN.
La violence et l'armée [1:14:56]
Brouéron pense que la violence est inévitable, car il n'y a plus de pôles indiscutés au sein des élites françaises. Il souligne que l'armée française est démoralisée et pourrie, et que les magistrats jouent leur affaire de gang. Il explique que l'affaire Sarkozy était une mise en bouche pour fixer le prix de la passe pour les élections.
Louis de Bourbon et le décapant structurel [1:15:17]
Brouéron évoque l'intervention de Louis de Bourbon dans les médias de droite, soulignant que même si la monarchie n'est pas la panacée, il faut un décapant structurel pour arrêter la pourriture du système. Il explique que la Ve République a donné aux Français deux boutons reset : le référendum et l'élection du président.
La Constitution américaine et la crise de représentation française [1:18:52]
Brouéron explique pourquoi la Constitution américaine est plus stable que la nôtre. Il souligne que l'Amérique s'est concentrée en dehors de ses institutions et que la Constitution est le dernier rempart contre la violence. Il explique que la France vit une crise nationale de représentation depuis les années 20, et que les Français ont désappris à s'aimer.
La société de confiance et le sentiment eurocolonial [1:24:05]
Brouéron souligne que la France a besoin d'une société de confiance, mais que l'on interdit aux gens l'aspect chaleureux et fraternel du nationalisme. Il explique que les Français se sautent à la gueule pour des sujets insignifiants, et que les étrangers mettent de l'huile sur le feu. Il dénonce le sentiment eurocolonial de l'élite française, qui considère les Français comme des inférieurs.
L'armée et l'Ukraine [1:26:46]
Brouéron souligne que l'armée française est démoralisée, mais que le corps des jeunes colonels se repolitise. Il craint que Macron n'envoie les éléments brillants se faire tuer en Ukraine. Il évoque également la possibilité d'un aménagement de la doctrine nucléaire pour la germaniser, ce qui signifierait la fin de la bombe française.
Roussel et la vérité [1:32:58]
Brouéron explique que Roussel joue les beaufs pour séduire l'électorat populaire. Il souligne que dans l'absence de souveraineté, la première victime est la vérité, et la seconde est la dignité. Il critique l'indignité de la gauche et de la droite, qui compensent par l'emphase verbale et l'obsène.
Thierry Le Luron et le safari en province [1:35:51]
Brouéron cite Thierry Le Luron imitant François Mitterrand pour illustrer le rapport colonial de l'élite française avec le peuple. Il explique que quand ils vont en province, ils vont en safari, et qu'ils ont une peur obsidionale de la population. Il souligne que les Français sont dignes et intelligents, mais qu'on leur a tout pris.