Bref Résumé
Ce texte explore la signification de la jalousie divine et la récompense de Pinhas pour son action. Il examine également la nature du salaire spirituel, la causalité dans la pensée Habad, et le concept de messirout nefesh (sacrifice de soi) comme moyen d'atteindre des niveaux spirituels supérieurs.
- La jalousie divine est interprétée comme une identification totale à la souffrance de la victime.
- Pinhas reçoit la kehouna (prêtrise) comme récompense, bien qu'elle ait déjà été promise à la descendance d'Aaron.
- La causalité est un principe fondamental de la pensée Habad, s'opposant aux ségoulot (amulettes) sans lien logique.
- Le messirout nefesh, ou sacrifice de soi, est présenté comme un moyen de transcender les limites et d'accéder à des niveaux spirituels supérieurs.
Introduction : Comprendre la Jalousie Divine
Le texte commence par expliquer le concept de "jalouser" dans un contexte spirituel, signifiant se mettre totalement à la place de quelqu'autrui. L'auteur souligne que le pire sentiment pour une victime est de se sentir incomprise et non écoutée. Ainsi, une personne qui réagit avec colère à la place d'une victime apaise cette dernière, car elle se sent enfin entendue et comprise.
La Récompense de Pinhas : L'Alliance de Paix et la Prêtrise
Le texte aborde la récompense promise à Pinhas : une alliance de paix éternelle et la prêtrise (kehouna). Bien qu'Aaron et ses descendants aient déjà été désignés comme prêtres, Hachem offre à Pinhas ce cadeau en reconnaissance de son action. L'auteur explique que, contrairement aux descendants d'Aaron, Pinhas n'était pas destiné à être Cohen dès sa naissance, ce qui rend cette récompense d'autant plus significative.
Travail et Salaire : La Kehouna comme un Cadeau Divin
Le texte pose la question de savoir si la kehouna est un salaire pour le travail de Pinhas. L'auteur explique que, bien que tout travail mérite un salaire, la kehouna est un cadeau divin qui dépasse la notion de simple récompense. Il compare cela à une élévation spirituelle extraordinaire obtenue grâce à une mitsva (commandement). Le texte souligne que la kehouna est un état d'être absolu, comme la nature d'Aaron et de ses descendants, et ne peut être obtenue par le travail seul.
La Nature de la Kehouna : Une Distinction Divine Inaltérable
L'auteur insiste sur le fait que la kehouna est une nature divine, séparée et distincte. De même qu'un non-juif ne devient pas juif en sauvant un juif, ou en étudiant la Torah, le travail ne peut transformer la nature d'une personne. L'auteur explique que la kehouna est une fibre spéciale donnée par Hachem à Aaron et à ses descendants, et que cette distinction est inaltérable.
Le Contexte de la Récompense : La Guerre contre Madian et le Dénombrement d'Israël
Le texte situe la récompense de Pinhas dans le contexte de la guerre contre Madian, qui a suivi son acte de zèle. Après la guerre, un dénombrement des Bnei Israël a été effectué en raison du grand nombre de morts. La Torah parle également de la distribution des terres et de la succession de Moché par Yéhochoua.
La Transformation à Matan Torah : Naître à Nouveau
L'auteur explique que lors du don de la Torah, les Bnei Israël ont subi une transformation, cessant d'exister en tant qu'entité indépendante pour devenir les enfants d'Hachem. Cette transformation a changé leur nature profonde, de sorte que l'ascendance juive est désormais déterminée par la mère, et non par le père.
Les Niveaux de l'Âme : Nefesh, Rouah, Neshama, Haya et Yéhida
Le texte décrit les cinq niveaux de l'âme : Nefesh, Rouah, Neshama, Haya et Yéhida. Les trois premiers niveaux sont liés au corps, tandis que Haya est plus indépendante. Yéhida est le code source de l'âme, un niveau qui ne peut jamais être souillé. L'auteur explique que même si un juif a fauté, Hachem le voit toujours comme son enfant.
Séder Hishtalshelout : La Causalité dans la Pensée Habad
Le texte introduit le concept de Séder Hishtalshelout, ou causalité, qui est fondamental dans la pensée Habad. La causalité signifie que tout a une cause qui l'a précédé. L'auteur explique que la pensée Habad est anti-ségoula (amulette) car elle exige une causalité logique. Il donne l'exemple de plier le talith (châle de prière) le shabbat, qui n'a pas de lien logique avec le shalom bayit (paix dans le foyer).
Les Mondes Spirituels : Atsilout, Beria, Yetsira et Assia
Le texte décrit les quatre mondes spirituels : Atsilout (émanation), Beria (création), Yetsira (formation) et Assia (action). Atsilout est le monde le plus élevé, totalement lié à Hachem. Beria est le début de la matière, Yetsira est le façonnage de la matière, et Assia est la réalisation de la matière. L'auteur explique que notre monde est le dernier niveau du monde d'Assia, et que c'est le seul endroit où l'on peut faire une brakha (bénédiction) sur quelque chose de palpable.
L'Homme comme Microcosme : L'Image d'Hachem
L'auteur explique que l'homme a été créé à l'image d'Hachem, ce qui signifie que tout l'univers est concentré dans l'être humain. Il établit un parallèle entre les quatre mondes spirituels et les aspects de l'homme : Atsilout correspond à la Neshama (âme), Beria à la pensée, Yetsira à la parole, et Assia à l'action.
Yom Kippour : Le Dévoilement de la Yéhida
L'auteur explique que l'on utilise le niveau de Yéhida de l'âme lors de Yom Kippour. Ce jour-là, Hachem dévoile l'attachement que nous avons avec Lui, et nous reparamètre à l'état d'usine. L'auteur pose la question de savoir comment la Yéhida, qui se dévoile une fois par an, peut nous nettoyer toute l'année. Il répond que la Yéhida reparamètre tout le reste de l'âme.
Histoires Hassidiques : L'Importance de l'Attachement à Hachem
L'auteur raconte des histoires hassidiques pour illustrer l'importance de l'attachement à Hachem et de l'effacement de soi. Il explique que toute l'année, nous recevons de la force de Nefesh, Rouah et Neshama, mais que nous avons peu accès à la Yéhida. Yom Kippour nous permet de récupérer de l'énergie de la Yéhida, et d'être reparamétrés par Hachem.
La Guéoula : La Délivrance Finale
L'auteur explique que pour atteindre le niveau de Yéhida, il faut utiliser le niveau de Yéhida et ne pas attendre Yom Kippour. Il cite les paroles des Sages, qui disent que si les Bnei Israël font techouva (repentir), ils seront libérés, sinon ils ne le seront pas. L'auteur explique que la techouva n'est pas seulement un problème d'absence de fautes, mais un retour vers Hachem.
Messirout Nefesh : Le Sacrifice de Soi
L'auteur explique que le messirout nefesh, ou sacrifice de soi, est une ségoula (amulette) pour accéder au niveau de Yéhida. Le messirout nefesh signifie s'effacer soi-même pour que la lumière d'Hachem se révèle. L'auteur explique que dans le messirout nefesh, il n'existe aucune logique à l'effacement de soi-même.
Pinhas : Un Exemple de Messirout Nefesh
L'auteur explique que Pinhas a agi avec messirout nefesh lorsqu'il a tué Zimri ben Salou. Bien que son acte n'ait pas été officiellement approuvé par la Halakha (loi juive), Pinhas a agi par zèle pour Hachem et pour l'honneur d'Israël. L'auteur explique qu'il existe deux sortes de messirout nefesh : une mesurée, où l'on agit selon les ordres, et une non mesurée, où l'on agit sans calcul.
Conclusion : L'Union des Contraires et la Guéoula
L'auteur conclut en expliquant que Pinhas a atteint un niveau qui dépasse la causalité et qui lui a permis d'accéder à la kehouna. Il explique que la Guéoula (délivrance finale) nous amènera la Kdoucha (sainteté) dans ce monde, et que pour atteindre la Guéoula, il faut être capable de faire fi des lois de la nature et de la normalité.