Résumé Bref
Ce texte explore la voie du milieu à travers l'acceptation totale de la vie, en évitant les extrêmes et en lâchant prise sur l'ego. Il met en lumière la différence entre conséquence et résultat, soulignant que le bonheur et la transformation découlent de l'abandon et de l'amour désintéressé. Le texte aborde également le lien entre l'abandon et la sexualité, expliquant comment l'acceptation de soi et la passivité peuvent mener à une conscience accrue et à une transformation spirituelle.
- L'acceptation totale conduit à la voie du milieu, évitant les extrêmes.
- L'ego est la source des problèmes, et l'abandon de l'ego libère.
- Le bonheur et la transformation sont des conséquences, pas des résultats consciemment souhaités.
- La passivité et la négativité sont essentielles pour se connecter profondément avec l'univers et recevoir la vérité.
- L'abandon, lié à la sexualité profonde, mène à une conscience accrue et à une transformation spirituelle.
Accepter la vie totale et la voie du milieu [0:02]
Accepter la vie dans sa totalité signifie emprunter la voie du milieu, en évitant les extrêmes. Le déni d'un aspect de la vie conduit inévitablement à son opposé. L'acceptation totale permet de se situer naturellement au centre, sans choisir ni s'opposer, mais en se laissant porter par le courant de la vie.
Lâcher prise et l'ego [0:52]
Le Tantra encourage un lâcher prise profond, car tout choix alimente l'ego et la volonté personnelle, créant une opposition à l'univers. Ne pas choisir signifie permettre à la vie de nous emmener, sans objectif fixe. L'ego est identifié comme la source des problèmes, car il crée des conflits même dans les situations les plus harmonieuses.
L'acceptation totale et la libération [2:55]
L'acceptation totale libère des points d'ego, permettant aux choses de se produire naturellement. L'acceptation ne doit pas être utilisée comme une technique pour atteindre un but, mais plutôt comme un moyen de quitter l'esprit de réussite et de permettre à la vie de circuler librement. La résistance à la vie, motivée par des objectifs personnels, crée des conflits.
Conséquence vs Résultat [8:31]
Le Tantra enseigne que les choses arrivent quand on ne s'y attend pas, quand on ne les force pas, et quand on n'en a pas envie. Il est crucial de distinguer entre conséquence et résultat. Un résultat est consciemment souhaité, tandis qu'une conséquence est un sous-produit. Le bonheur et la transformation sont des conséquences de l'amour et de l'acceptation, et non des résultats à atteindre.
Les extrêmes et l'idéalisation [13:08]
Ceux qui se livrent à un extrême ont souvent de grands idéaux de l'autre extrême pour apaiser leur culpabilité. Par exemple, une société riche vénère celui qui a renoncé à la richesse. L'effort même de changer est un obstacle, et le Tantra encourage à accepter ce que l'on est, sans chercher à justifier ou rationaliser.
La difficulté de l'acceptation [17:53]
Il est difficile d'accepter pleinement ce que l'on est, car cela remet en question l'ego et les idéaux élevés. La réalité de la vie, avec ses aspects animaux et ses imperfections, est ce qui conduit à la vérité. Se détendre et dire oui à la vie est difficile car cela affaiblit l'ego, qui se nourrit de résistance et de conflit.
La violence redirigée et la cupidité [20:51]
La société valorise souvent ceux qui se font du mal, car cela redirige la violence vers l'intérieur. De même, les discours sur la non-cupidité sont souvent motivés par la cupidité de récompenses dans l'au-delà. Le Tantra encourage à comprendre ces mécanismes de l'esprit et à accepter ce que l'on est, sans se battre.
L'acceptation comme transcendance [25:17]
L'acceptation est la transcendance. Personne ne change par la lutte. Il faut dissoudre la résistance de l'ego et se détendre dans l'existence. L'unité intérieure, résultant de l'acceptation, libère de l'énergie gaspillée dans les conflits internes. Cette plénitude est une transformation alchimique qui mène à la conscience.
L'énergie et la conscience [28:35]
L'énergie, lorsqu'elle n'est pas gaspillée dans les combats, s'accumule et se transforme en conscience. Lorsque l'énergie peut se déplacer vers une dimension supérieure, elle ne se déplacera pas vers une dimension inférieure. La faiblesse énergétique conduit à une sexualité maladive, tandis qu'un bien-être profond conduit à un débordement d'amour.
Le sexe comme antidote à la mort [34:01]
Le sexe est présenté comme un antidote à la mort, une manière pour la vie de continuer. Les personnes âgées, proches de la mort, peuvent ressentir une plus grande sexualité. L'amour, en revanche, conduit à un cercle vertueux où l'énergie augmente et la sexualité diminue, menant à la compassion et à la transformation.
L'amour et l'abandon [37:34]
L'amour est la seule chose anti-mondaine, où l'on réussit en s'abandonnant. L'amour conduit à l'unité intérieure et à l'accumulation d'énergie, transformant l'énergie sexuelle en compassion. La lutte crée la division et rend plus sexuel, tandis que l'acceptation totale mène à la pureté et à l'innocence.
Le lien entre l'abandon et le sexe [41:07]
Le sexe est le premier abandon biologique, une expérience où l'on permet à l'autre d'entrer en soi sans résistance. Dans un amour profond, on est ouvert même à la mort. Ceux qui ont peur de la mort ont peur de la vie, car ils n'ont pas vécu pleinement. L'orgasme profond, selon le Tantra, est spirituel et conduit à une détente totale et à l'absence de désir.
Le sexe volontaire vs non volontaire [50:00]
Le sexe commence comme une chose volontaire, mais il y a une limite au-delà de laquelle il devient non volontaire. Si l'on ne perd pas la tête et que l'on reste dans le domaine volontaire, on se sent déprimé après le sexe. Le sexe non volontaire, en revanche, touche la dimension biologique la plus profonde et conduit à l'orgasme.
L'abandon religieux et le Samadhi [54:51]
La connaissance du sexe profond permet de comprendre l'abandon religieux, l'abandon d'un disciple à un maître, et l'abandon à l'existence elle-même. Le sexe est un abandon biologique, tandis que le Samadhi est l'abandon à l'existence. Le Samadhi est le sexe cosmique, un abandon envers le cosmos tout entier.
La passivité et la négativité [57:09]
La passivité et la négativité ne sont pas à condamner. La passivité est une façon d'être en contact profond avec l'univers, tandis que la négativité signifie se vider de soi. La vérité ne se crée pas, elle se reçoit. La méditation signifie ne pas faire, être simplement là et permettre à ce qui est déjà là de nous arriver.
L'abandon à un maître vivant [1:05:19]
L'abandon à un maître vivant est difficile car il brise l'ego. Il est facile de s'abandonner à Dieu, car on reste le maître. L'abandon est toujours dans l'inconnu. La transformation est due à l'abandon lui-même, pas à la personne à qui l'on s'est rendu. Même avec un faux maître, des disciples peuvent devenir illuminés.
L'histoire de Millera [1:11:39]
L'histoire de Millera illustre que c'est l'abandon qui compte, pas le maître. Si l'on s'abandonne, on devient vulnérable à l'existence, et toute l'existence nous prend dans ses bras. L'ennemi est le dernier. Abandonner signifie réaliser que tout ce que l'on fait sera stupide et insensé, et le laisser à l'existence elle-même.